En vers et contre rien

Dans le brouhaha de nos sociétés, de la surdose d’infos de tous côtés, il n’est pas toujours facile de se préserver. Et pourtant c’est bien ici une question de bonne santé. Un essentiel à cultiver.

Echapper de son mieux au stress et à l’anxiété dans ces périodes que l’on traverse et qui restent encore bien trop troublées pour réellement y prendre son pied. Alors que ce dernier soit tout en alexandrins, ou plutôt un peu trop décousu mais toujours fait à la main, il restera en vers et contre rien, juste parce que cela me fait du bien.

Cela signifie-t-il qu’il nous faut naïvement tout accepter, tout gober sans jamais oser broncher ?

Non, bien sûr, mais le plus important reste le recul, la prise de distance et la hauteur, quels que soient en face le récit ou l’horreur.

En vers et contre rien, cela permet aussi de faire varier les couleurs, de tenter de dessiner quelques arcs-en-ciel plein les cœurs, une autre façon de se déclamer acteur de bonne heure, et de bonne humeur. Metteur en scène et réalisateur.

Cesser de s’opposer, encourager le flux de l’utopie et de nouvelles idées, réapprendre à naviguer au gré de ce qui au plus profond nous fait vibrer, notre âme dans sa souveraineté.

Car seule cette dernière sait pourquoi sur Terre, nous avons osé poser le Pied. La tête dans les étoiles et bien ancrés. La meilleure façon pour se sentir aligné. »

Nicolas Goudenove